Un DTU est l'acronyme de Document Technique Unifié. Concrètement, il s'agit d'un ensemble de documents normatifs (en relation avec les normes) que l'on utilise dans le BTP. Si vous travaillez dans ce secteur, vous avez forcément déjà entendu parler des DTU, et pour cause : ils sont obligatoires pour mener à terme une construction ou un chantier.
Historique et origines des DTU
Afin de bien cerner l'important des DTU, penchons-nous un peu sur leurs origines ainsi que sur les évolutions qu'ils ont pu connaitre.
Les précurseurs des DTU
Avant la création des DTU, le secteur du bâtiment ne faisait pas pour autant tout et n'importe quoi. En premier lieu, sachez qu'avant le XIXᵉ siècle, les normes de construction étaient plutôt établies de manière locale. Par exemple, si un artisan avait une certaine expérience en son métier, il mettait son savoir-faire au service de sa région afin d'essayer de construire de manière la plus sécurisée possible. Passé ce siècle, les choses ont commencé à se réguler, notamment grâce à l'urbanisation et à l'industrialisation de notre société. Des règlements ont commencé à voir le jour, singulièrement pour la construction publique.
La mise en place des DTU
C'est durant l'année 1958 que les règles de construction ont connu un véritable tournant avec la mise en place des premières DTU. L'objectif était simple : unifier et offrir des standards pour toutes les constructions de France. C'est grâce au Groupe de Coordination des Textes Techniques, devenu la Commission Générale de Normalisation du Bâtiment en 1990, que les entreprises disposent donc de textes clairs pour leur travail dans le bâtiment.
Les règles de l'art dans la construction
Derrière cette expression que l'on utilise régulièrement de-ci et là, se cache en réalité une jurisprudence précise. Ainsi, une grande partie des métiers du bâtiment doivent suivre ce que l'on appelle les “règles de l'art".
Qu'entend-on par "règles de l'art" ?
Sachez que la jurisprudence que nous venons d'évoquer établit les “règles de l'art” comme étant “l'Ensemble des techniques et des pratiques de construction approuvées, qui assurent que les ouvrages de construction seront faits avec soin, prudence et diligence, et conviendront à leur destination finale”. Ainsi, des outils aident à atteindre ces objectifs : instructions des fabricants d'équipements ou de matériaux pour la construction, normes fournies par les organismes de normalisation, les publications utilisées dans l'enseignement ou encore le Code national du bâtiment.
Les métiers concernés
De manière générale, de nombreux métiers du bâtiment sont concernés par ces règles. Cela touche aussi bien la structure (sols, fondations, maçonnerie, construction en métal ou en bois…), l'enveloppe (façade, isolation, menuiserie…), l'intérieur (menuiserie, plafonds, revêtements de sols…) que les équipements techniques (plomberie, gaz, chauffage, ventilation, installation électrique). Bref, tous les métiers du BTP, ou presque, sont concernés par ces règles.
Les conséquences d'une non-conformité aux DTU
Lorsqu'une non-conformité aux DTU existe, deux conséquences principales apparaissent. La première, c'est bien évidemment la possibilité d'un incident pouvant potentiellement être dangereux. La seconde, c'est d'avoir des problèmes avec la justice, notamment pour la mise en danger d'autrui.
Exemples d'erreurs courantes
Malheureusement, les erreurs liées à la non-conformité aux DTU existent. Par exemple, cela pourrait être des malfaçons, un problème d'étanchéité ou encore à un défaut structurel. Pour vous donner une idée, une toiture plate doit être construite en fonction de couches d'étanchéité à un nombre spécifique. Si ce nombre n'est pas respecté, alors l'eau peut s'infiltrer, d'abord dans la toiture, et ensuite dans le logement. Chaque composante d'une construction, ou presque, peut-être l'origine d'une erreur de non-conformité aux DTU.
Les implications pour les professionnels et les particuliers
Lorsque les DTU ne sont pas respectés, c'est aussi bien le professionnel que le particulier qui en subissent les conséquences. Ainsi, outre le fait que la sécurité du client et son confort sont remis en question, c'est le professionnel ayant réalisé les travaux qui est dans l'obligation de corriger la non-conformité. De ce fait, cela lui coûte de l'argent, mais aussi du temps (ses équipes doivent de nouveau être déployées).